employer les noms d'animaux

Publié le par le meusien

Lorsque je la vis la première fois, je me suis dit : « Voilà une minette qui a du chien. » Bien que je ne me considère pas comme un chaud lapin, à force de penser à elle, je finissais par tourner chèvre, et elle fine mouche, attendais que je lui déclare ma flamme.

Je lui donnais donc rendez-vous et lorsque j'arrivais, je ne vis pas un chat. Je me dis : comme toutes les souris, elle aime se faire attendre, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard, elle ne m'a quand même pas posé un lapin.

Au bout d'un bon moment que je faisais le pied de grue, elle arriva enfin, elle avait visiblement couru car elle soufflait comme un phoque. Moi, j'essayais de noyer le poisson en lui balançant deux ou trois blagues de mon cru, elle se mit à rire comme une baleine, je ne pus m'empêcher de penser : « quelle bécasse » mais ne relevais pas et décidais de faire l’autruche.

Au début de notre idylle, tout allait pour le mieux, elle me faisait l'amour comme une panthère, se collait à moi comme une chatte en chaleur, me chouchoutait tellement que j'étais comme un vrai coq en pâte, et un jour on s'est dit « il faut qu'on cohabite. de cheval ! ».
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Mais vous savez ce que c'est, l'amour rend aveugle, ou tout du moins myope comme une taupe, les mois suivants, j'ouvrais les yeux, Et me rendis compte que plus le temps passait, plus elle me traitait comme un chien.

Au lieu de me mettre à gueuler comme un putois, je décidais de l’amadouer.
Je lui ai fait mes yeux de crapaud mort d'amour, j'ai versé des larmes de crocodile, je me suis fait doux comme un agneau, mais finalement, j'ai du filer comme un lièvre quand j'ai compris qu'elle me prenait pour un pigeon.

Forcément, cette rupture, ça m'a filé le bourdon, je suis resté plusieurs semaines complètement prostré, muet comme une carpe, même mes potes les plus proches, avec qui je suis copain comme cochon, ont essayé de me tirer les vers du nez, mais rien n'y faisait, je restais fermé comme une huître.
 
Mais un matin, j'en ai eu mare de dormir comme un loir, je me suis mis debout, fier comme un coq, je me sentais fort comme un taureau, je me sentais frais comme un gardon, parce que je venais de me rendre compte que de toutes façons je ne perdais rien car finalement elle était plate comme une limande, têtue comme une mule, elle avait une langue de vipère et surtout, surtout, un rire de canne à faire péter les oies.

De plus, au fond de moi, je sais qu'un jour il me tombera une petite caille toute chaude dans le bec, elle aura des yeux de biche, un corps de gazelle nous roucoulerons comme des tourtereaux je la prendrais dans mes bras, avant de la prendre. en levrette et nous nous endormirons dans notre nid douillet.
C'est vrai, quoi, après tout, on n'est pas des bêtes.
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